NAO 2015 : un budget contraint par les engagements pris à l’insu de son plein gré

Lors de la réunion du 17 septembre 2015, Patrick Jacquot (PDG) a présenté et chiffré ses propositions. Il a expliqué être fortement contraint par les engagements pris par les membres du CoDir : augmentations individuelles, changements de classe et primes promotionnelles.

Or, en janvier, la direction annonçait aux syndicats que le CA avait limité la hausse de la masse salariale à 1%. Ce « 1% » tenant compte de l’acquis de la prime d’expérience (0,42%), le PDG nous invitait donc à négocier la répartition des 0,58 % restants. Notre position intersyndicale était claire : « Négociation : Oui, Humiliation : Non !« .

Nous apprenons aujourd’hui que les directeurs et chefs de services se « sont lâchés » ( »c’était la piste aux étoiles » dixit le PDG) et ont pris des engagements de versements promotionnels qui atteignent 1,66 % de la masse salariale (!), sans que le nombre de bénéficiaires ni les critères d’attribution ne soient connus.

En conséquence, le PDG impose la non-revalorisation de la valeur du point selon le montant de l’inflation, et propose en guise de SEULE compensation de la perte de pouvoir d’achat, d’ajouter 2 points aux plus bas salaires.

Les propositions de la direction sont :

* augmentations liées aux changements de classe : 0,72%

* augmentations et primes arbitrées par le CODIR : 0,32 %

* reconduction de la prime d’ancienneté « cadres » : 0,14 %

* primes promotionnelles ponctuelles : 0,62 %

* compensation de l’inflation pour quelques uns : +2 points (12 € bruts) pour les 153 salariés qui touchent moins de 2500 € bruts / mois : 0,18 %

* suppression de l’alignement du RMA classe 5 sur le plafond « sécu »

Nos syndicats ont rappelé que les 10 plus fortes rémunérations ont été augmentées de 10% en 2014 et qu’il n’est pas juste de toujours demander des efforts aux mêmes. Ils ont aussi rappelé que l’indemnité du PDG a été revalorisée de 50 000 € (+33%) au premier janvier dernier. Enfin, ils ont évoqué la crise sociale de janvier 2012 (débrayage d’une heure) et le slogan « L’inflation pour tous ».

Les revendications des organisations syndicales n’ont toujours pas été évaluées par la Direction.

Négociation : NON, Humiliation : OUI

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