Code du travail : mort sur ordonnances

Pas de bonne surprise pour l’Union syndicale Solidaires dans ce que vient de présenter le gouvernement, qui tout en vantant le dialogue social n’a pris la peine ni de consulter notre organisation ni même de lui faire parvenir les textes.

Nous prendrons le temps de décortiquer en détail ceux-ci mais voici déjà quelques exemples de ce qui nous attend si nous ne nous mobilisons pas :
La facilitation des licenciements collectifs et individuels constitue un gros morceau de la nouvelle loi :
- Les ruptures conventionnelles collectives deviennent possibles. On sait que les ruptures individuelles étaient déjà massivement
utilisées pour des licenciements déguisés (plus de deux millions à ce jour), maintenant il sera possible de faire pression pour
imposer ce mode de départs soi disant « volontaires » par accord d’entreprise sans passer par les obligations du Plan de sauvegarde
de l’emploi.
- De plus on revient au niveau national (et non plus mondial) pour l’appréciation des difficultés des entreprises qui veulent recourir
aux licenciements économiques.
La remise en cause de la hiérarchie des normes, c’est-à-dire de la protection collective de tous-tes les salariées continue :
- Les entreprises pourront négocier, sur le temps de travail (c’était déjà possible), désormais ce sera aussi sur la rémunération, la
santé au travail et les mobilités. C’est le dumping social généralisé !
- Les branches pourront décider de modifier les règles du CDD (alors que précédemment c’était la loi qui les régissait) et recourir
au contrat de chantier ou de projet, ce qui viendra renforcer la précarité des emplois et met en réalité fin au CDI.

Pour les salarié-es des petites entreprises :
C’est la remise en cause de la représentation syndicale des salarié-es dans l’entreprise et la possibilité pour le patron d’organiser
tout seul ses propres « référendums »… le seuil sera de 50 salarié-es (avec un délégué du personnel non mandaté et
progressivement sans aucun syndicat dans les entreprises de moins de 20 salarié-es). L’organisation de ces « référendums »
renverra en réalité au plébiscite des décisions patronales dans les entreprises sur fond de pressions et de chantage à l’emploi…
Au delà, ce qui était annoncé est confirmé : fusion des instances de représentation du personnel et disparition des CHSCT, barème
impératif aux prud’hommes, mise en place des plafonds pour protéger les patrons et délai de recours au contentieux ramené à un
an (auparavant de 2 ans), limitation drastique des maigres droits liés à la pénibilité.

Et cerise sur le gâteau de Pierre Gattaz, les patrons pourront se reconvertir en inspecteurs du travail…

Pour Solidaires, les syndicats qui donnent l’aval à de telles politiques prennent de lourdes responsabilités, celles d’accompagner la dégradation de la situation de celles et ceux qui travaillent ou vont travailler. Au nom de quoi ? De la « défense de l’emploi » ? On connaît les effets des mesures précédentes qui n’ont conduit qu’à plus de chômage et de précarités. Bientôt de moins en moins de personnes seront protégées par les mêmes garanties collectives. Si nous ne les arrêtons pas, où s’arrêteront-ils ?

Nous voulons les arrêter dans nos entreprises, nos services, dans les administrations qui risquent d’être demain touchées par des mesures identiques, dans les communes, les départements. Nous participerons et impulserons les réunions intersyndicales avec toutes les organisations et les équipes syndicales qui le souhaitent et avec l’ensemble du mouvement social.

Le 12 septembre, tous et toutes dans la grève
et dans la rue… pour engager le combat dans la durée

Un an…

… et à nouveau notre PDG souhaite « bonne continuation dans son parcours professionnel » à un membre du CODIR dans un lapidaire courriel d’adieu.

Et cette fois c’est le numéro 2 qui « d’un commun accord » quitte le navire.

Il y a une petite année, un long entretien était publié sur Mutamut pour saluer l’arrivée du déjà ex-DGA.

Un an après que reste t’il ?

-      Des objectifs « volontaristes » pour 2020 et plus loin pour 2028

-      Une refonte de notre « mode de distribution », dont l’on ne sait pas encore en quoi elle consiste

-      Une mission de pilotage opérationnel du CODIR et de nombreux projets structurants qui de fait tombe encore dans la mare…

Ce nouveau fait du prince ne manque pas d’interroger sur les véritables raisons de cette séparation, sur la gestion de l’entreprise, sur la capacité de notre « direction » (euphémisme pour ne pas citer directement le seul responsable de l’entreprise depuis plus de 10 ans).

Maintenant reste à notre PDG à expliquer et convaincre pour rassurer l’ensemble des salariés, des délégués bénévoles, des courtiers, et surtout des sociétaires, sur la pérennité du projet présenté début 2017.

Et pour finir par une citation de l’ex-DGA pleine de sens :

« En ce qui concerne la loyauté, c’est pour moi ce qui rend possible les relations de confiance. Je fais confiance naturellement, ce qui permet aussi de mieux avancer ensemble.

Il faut savoir d’où l’on part pour prendre le meilleur chemin qui nous mènera là où nous voulons aller. »

Congés spéciaux : ce qui change au 1 janvier 2017

Sud Motards revendique depuis plusieurs années une meilleure prise en compte de l’aspect social des congés spéciaux. Prendre soin de ses proches dans les moments les plus forts de la vie (naissance, adoption, maladie, handicap, dépendance,…) cela est pour Sud Motards une nécessité permettant à chacune et à chacun de vivre ces instants en réduisant les contraintes et en permettant de s’y consacrer pleinement.

Malgré nos revendications, ces demandes que nous considérons légitimes n’ont pas été entendues, ou très partiellement.

Or, à compter du 1 janvier prochain, certains de ces congés seront créés et applicables, en voici le détail :

  • Des congés dès la première année pour les nouveaux embauchés

La première bonne nouvelle concerne les salariés qui viennent d’être embauchés. Auparavant, ils devaient attendre parfois un an avant de prendre des vacances. Il fallait attendre la période d’ouverture des droits aux congés, à partir du 1er juin. Désormais, dès que l’on aura acquis des jours de congés, même deux jours pour le premier mois, on pourra les poser.

  • Les congés pour événements familiaux rallongés

Ils passent à trois jours en cas de décès d’un parent proche. Ils concernent les parents, mais aussi les beaux-parents, et les frères et soeurs. Le congé est porté de deux à cinq jours pour le décès d’un enfant. Et de deux à trois jours pour le décès du conjoint.

La loi instaure aussi un nouveau congé spécial : deux jours à l’annonce de la survenue d’un handicap chez son enfant. Enfin, les hommes de moins de 21 ans auront droit, comme les femmes du même âge, à deux jours de congé supplémentaires, en plus de trois jours existants, pour la naissance ou l’adoption d’un enfant.

  • La loi crée aussi un congé pour le proche aidant

Ça correspond à une forte demande. On estime que quatre millions de salariés s’occupent d’un parent dépendant ou handicapé. Pour concilier ce statut d’aidant et sa vie professionnelle, c’est souvent mission impossible. La loi crée un nouveau congé sans solde, d’une durée de trois mois, renouvelable une fois, pour pouvoir s’occuper d’une personne qui en a besoin. À noter qu’il ne sera pas obligatoire d’avoir un lien de parenté avec la personne en question. Ce congé « proche aidant » pourra être transformé en période d’activité à temps partiel. La durée minimale sera alors d’un jour à chaque fois. Le salarié devra prévenir son employeur au moins 48 heures à l’avance qu’il prend ses jours.

  • Des vacances plus longues si sa situation familiale l’exige

Si le foyer comporte un enfant ou un adulte handicapé, ou encore une personne âgée en perte d’autonomie, on pourra poser plus que 24 jours d’affilée, ce qui est aujourd’hui le plafond pour la prise de congés. Si vous êtes dans l’un de ces cas, votre employeur ne pourra pas vous refuser ce congé rallongé.

Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, Sud Motards exprimera la volonté d’aller plus loin sur cette voie sociale, rendez-vous dès le début de l’année.

Manifestations loi travail, une fois de plus, la police frappe aveuglément et mutile

Hier 15 septembre, aux alentours de 16 h 45 alors que le cortège parisien de la manifestation intersyndicale contre la loi travail finissait place de la République, Laurent Theron, père de deux enfants, 46 ans, secrétaire médical à l’Hospitalisation A Domicile (HAD) de l’unité Albert Chennevier de Créteil (94), syndiqué au syndicat SUD Santé Sociaux de l’AP/HP, a vraisemblablement reçu au visage un morceau d’une grenade lancée par les forces de l’ordre. Malheureusement, malgré les soins prodigués cette nuit à l’Hôpital Cochin, Laurent Theron a perdu l’usage de son œil.

Selon de multiples témoignages, rien ne justifiait de faire usage de la force à l’encontre de Laurent Theron. En effet, celui-ci se trouvait à côté du skate park à l’entrée de la place et discutait comme beaucoup d’autres personnes autour de lui en fin de manifestation. Il n’y avait à proximité aucune action à l’encontre des forces de police. Pourtant les forces de l’ordre ont lancé une charge accompagnée de tirs massifs de grenades lacrymogènes, de grenades désencerclantes et de flash ball. C’est à ce moment là que Laurent Theron a été blessé à l’oeil, son voisin étant lui blessé aux jambes. Dans les images disponibles, une goupille de grenade est parfaitement visible dans le sang de notre camarade. Pris en charge, notamment par les « Street Medic », Laurent a du attendre 55 min avant d’être pris en charge par les pompiers.

L’Union Syndicale Solidaires et la Fédération Sud Santé Sociaux apportent tout leur soutien à Laurent Théron comme aux nombreux-ses blessé-es d’hier et de ces derniers mois. Nous dénonçons avec force l’usage disproportionnée des grenades de désencerclement, lacrymogènes et des tirs de flash ball qui ont fait des centaines de blessé-es, parfois très graves. L’Inspection Générale de la Police Nationale a été saisie dans de nombreux cas, notamment par des militant-es de Solidaires blessé-es alors qu’ils/elles manifestaient pacifiquement. A ce jour, aucune sanction n’a encore été prononcée et le principal responsable de cette situation, le ministre de l’intérieur B.Cazeneuve est toujours en poste.

L’Union Syndicale Solidaires, partie prenante de l’appel Contre l’intimidation technologique des manifestants, pour la liberté d’expression et de manifestation, aux côtés de syndicalistes, avocat-es, écrivain-es, député-es continue à exiger l’interdiction de l’usage des lanceurs de balle et des grenades de désencerclement.

Plus largement, l’Union syndicale Solidaires, avec la CGT, la FSU, le SAF, la LDH, la FIDL et l’UNL demande l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les choix opérés par le ministère de l’Intérieur depuis le début de la mobilisation contre la « loi travail » et que les responsables de la mutilation de Laurent Théron répondent de leurs actes.

NAO 2016 / Bloc 1 / Les revendications Sud Motards

En 2016, la loi Rebsamen entre en application et la négociation obligatoire avec les délégués syndicaux est regroupée en 3 blocs thématiques :

bloc 1 : négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée (négociation annuelle obligatoire)

bloc 2 : négociation sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie au travail (négociation annuelle obligatoire)

bloc 3 : négociation sur la gestion des emplois et des parcours professionnels, qui peut aussi porter sur le contrat de génération (négociation triennale).

Revendications Sud Motards dans le cadre

des négociations salariales 2016

Rémunération :

Attribution d’une prime de 300€ à l’ensemble des salariés en classe 1 à 4.

Chèques Déjeuners :

Passer la valeur du titre quotidien à la valeur maximale retenue par l’URSAAF en 2016 en maintenant la part maximale à charge de l’employeur (60 %).

Abondement :

300% d’abondement avec un plafond à 300 € par salarié

Intéressement :

Modification de l’article 5, calcul de la répartition de l’intéressement entre les bénéficiaires (25% pour le salaire et 75% pour le temps de présence) :

Intéressement Individuel = 0,25 x (IG x MSI / MSB) + 0,75 x (IG x PI / PG)

Revendications Sud Motards dans le cadre des négociations

sur le temps de travail 2016

  • Congés spéciaux « enfants malades » :

Passer l’âge maximum de 12 à 16 ans.
Passer de 15 à 20 demi-journées pour les salariés ayant plusieurs enfants

Création de 5 jours de « congés spéciaux » supplémentaires en cas d’hospitalisation d’une personne à charge (ascendant, descendant ou collatéraux)

  • Arrêt maladie durant les congés :

Récupération sans perte des jours d’arrêt maladie survenus durant les périodes de congés payés.

  • Semaine de 4 jours

Mise en place de la « semaine de 4 jours choisie » pour l’ensemble des salariés en faisant la demande.

  • RTT fractionnables

Ouvrir la possibilité de fractionner les RTT

  • Compensation des temps de déplacement

Les temps de déplacement complémentaires domicile/travail et le temps passé hors du domicile dans le cas de déplacement professionnel devront faire l’objet de compensation :

    • 100% pour le temps de déplacement

    • ½ journée de récupération par nuitée de déplacement.

Le droit collectif n’est pas l’ennemi de l’emploi !

Les organisations syndicales de salariés et de jeunesse (CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, UNION SYNDICALE SOLIDAIRES, UNSA, UNEF, UNL, FIDL) se sont réunies le 23 février pour faire le point sur la situation sociale et économique notamment après la publication du projet de loi dit El Khomri, concernant la modification du Code du travail.

Ensemble et à des degrés divers, elles constatent que ce projet, élaboré sans réelle concertation, va profondément changer la législation du travail et comporte des risques pour les salarié-e-s et les jeunes qui aspirent à accéder à un emploi.

Les organisations signataires ne sont pas satisfaites de ce projet et demandent le retrait de la barèmisation des indemnités prud’homales dues en cas de licenciement abusif et des mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs.

Elles conviennent de travailler ensemble sur la construction de droits nouveaux, et sur les autres articles du projet, notamment, sur les licenciements économiques, le forfait jours, l’organisation du travail et la santé au travail, l’apprentissage, …

Les organisations signataires, conscientes des enjeux et des responsabilités du mouvement syndical sont porteuses de propositions et sont disponibles pour engager le dialogue permettant le développement de l’emploi, la lutte contre la précarité et la sécurisation des droits des salarié-e-s.

Les organisations signataires se retrouveront le 3 mars prochain afin d’approfondir leurs analyses.

Sud Motards se joint à cette analyse et au rejet de ce texte

visant à briser le code du travail

et à affaiblir encore plus les droits des salarié-e-s !

Le forum de Motomag parle de Mezz'o... et ça fait hurler.

Les loups solitaires hurlent parfois, la preuve ci dessous (les propos n’engagent évidemment que leur auteur)

En réaction à l’article publié dans Motomag (visible ici) un lecteur assidu a posté ce commentaire :

« En 2016, la Mutuelle des Motards inaugure son nouveau siège social

Aaah, la belle propagande que voilà… Rien sur les couts, rien sur les choix qui ont été menés. Les sociétaires paient et ne savent rien. La presse locale s’est juste fait écho – du bout des lèvres – de l’absence de transparence sur le prix de ce projet. Sur la base de ma pratique professionnelle, je vais commenter ce que j’ai lu dans divers documents, communications de toutes sortes, et dans l’ensemble de la presse qui a parlé de ce projet.
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L’option choisie (délégation de la construction – et location par bail – à un tiers) est la plus couteuse, à moyen et long terme, au niveau des frais généraux et des résultats futurs. Ceci sans aucune constitution de patrimoine immobilier, alors que l’activité de la Mutuelle demande de trouver tous les moyens de convertir les fonds propres en plus-values potentielles.
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Le projet est basé sur des prévisions internes ; or on connait la « fiabilité » et la capacité de la Mut’ à faire des prévisions correctes, ne serait qu’à un an (depuis Avenir Mutuelle, les péripéties ont été ubuesques !). Elles ont très souvent été aussi éloignées de la réalité qu’il était permis de l’être. Comment donc se fier à des prévisions internes qui engageraient l’entreprise au-delà d’une décennie !? Dans le cas présent, ces « prévisions » sont opportunément optimistes, et je pense qu’elles sont orientées pour justifier l’option choisie. Cela est dangereux. L’hypothèse – avec ce choix – de baisser les couts d’exploitation (de 24% !!!) est fumeuse ; même avec un taux plus raisonnable, elle serait hasardeuse. Elle est sans rapport avec les couts – certains – que cela va engendrer et faire grossir.
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De plus, sans compter d’autres éléments, comme une supposée croissance forte (13% !) à effectif constant (signifiera grosse pression sur le personnel, risque de turn-over donc d’effondrement de la croissance, etc.. ), un certain rapport indiquait qu’on aller passer à 44% de frais généraux, ce qui est pourtant absolument vertigineux !!! Et encore, pour n’en rester qu’à ce taux faudrait-il maintenir une croissance du chiffre d’affaire de 5,5 à 6,5% par an ! Purement irréaliste.
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Se retrouver avec un bâtiment neuf, ne n’appartenant pas à la Mutuelle, pas forcément rempli, avec des frais de gestion variables, et surtout un gros loyer (1,8 M€ pour commencer, mais qui augmentera tous les ans) correspond à une pure dilapidation des ressources de la Mutuelle.
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D’ailleurs, on a vu que les questions essentielles n’ont pas reçu de réponse : quels sont les éléments du plan de croissance ? Quels sont les éléments obtenus pour fixer le projet auprès d’un tiers ? Qu’est-ce qui justifiait un plafonnement des frais généraux alors que ceux-ci n’ont jamais cessé de s’envoler ? Comment les couts d’accompagnement pour les implications du déménagement sont-ils évalués ? Comment a été planifié le projet lui-même ? Silence complet. Volonté de protéger la confidentialité, peut-être ? Mais ça prive l’évaluateur des éléments pour évaluer ; et surtout pour faire des recommandations qui iraient à l’encontre d’une décision probablement déjà prise depuis longtemps.
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Il fallait prévoir a minima environ 35 M€ TTC de projet de construction (il avait déjà pris 3 M€ de plus entre 2010 et 2012…), à la portée d’un financement par la Mutuelle, qui aurait constitué un investissement (maintien dans les fonds propres et générateur de plus-value à long terme). Sous réserve de l’accord de l’ACPR (autorité de contrôle, Banque de France – connue précédemment sous le nom de ACAM) mais je n’ai pas su si la démarche a été faite ; si ça ne l’a pas été, ça en dit long sur les vraies intentions de la direction de la Mutuelle !
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Le choix a été fait ainsi : le projet a été laissé à un tiers. Donc il faudra payer environ 1,8 M€/an de cout supplémentaire (bail) qui vont directement peser (et augmenter chaque année) sur les futurs résultats (et donc sur nos cotisations). Le calcul est simple : sur 15 ans, le bail (loyer progressant et frais annexes) aura couté aussi cher que d’engager la construction au compte de la Mutuelle. Or en la matière on raisonne toujours sur 15 ans au moins, sachant que l’amortissement comptable se fait sur 20 ans (taux 5%). Il est illogique de se mettre à dos des couts inflationnistes qui à la place auraient pu être des investissements (maintien du patrimoine, faible impact sur le bénéfice) et qui seraient générateurs de plus-values ! Les sociétaires n’ont bien entendu pas été consultés sur ce curieux choix de gestion, les RES soigneusement promenés, et encore faut-il qu’une partie d’entre se soient posés des questions…. Comptablement et logiquement, je trouve cette prise de décision très louche.
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Y aurait-il des relations privilégiées, des accointances cachées ? Le tiers en question serait-il en rapport avec les plus hautes sphères de la Mutuelle ? Peut-être une manipulation d’apporteur d’affaire, avec une bonne commission à la clé ? Ca n’a rien d’une idée tordue, ça se fait beaucoup (à cette échelle) dans le bâtiment. Il n’est pas invraisemblable de se poser ce type de question. Un exemple à titre d’illustration : un responsable (ou un groupe de décideurs) confie(nt) l’entier dossier de construction à un tiers, lequel va construire le siège et facturer ce loyer ; disons que ce responsable ou groupe de responsables est commissionné (ne serait qu’…) à 1,5% comme « apporteur d’affaire » ; ça fait quand même pas loin d’un demi-million d’euros ! Une bonne raison de décider ceci plutôt que cela, n’est-ce pas, même si cela va à l’encontre de la nature de l’activité de la Mutuelle et des conseils prodigués par des spécialistes de la finance.
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Aujourd’hui, à étudier l’évolution des hautes sphères de la Mutuelle depuis 15 ans, leur façon d’agir et les axes « durs » qu’ils poursuivent, il y a des probabilités à envisager. Il y a des tendances qui dessinent un fil conducteur. Voilà le fruit de ma réflexion. »

Retrouvez ce commentaire sur le forum de Motomag

Au revoir Maurice, bienvenue Marie-Christine !

Fidèle à son habitude, le turn-over va bon train à la Mutuelle, et particulièrement au service communication.

La valse des chefs de service se poursuit. A peine les cartons déballés, le nouveau responsable refait ses paquets au bout de quelques mois.

Le service en charge de « soutenir la stratégie de développement de la Mutuelle, en cohérence avec nos projets structurants. » (dixit Patrick Jacquot) voit débarquer (si l’on ose dire cela) son nouveau responsable.

Marie-Christine de Zeeuw était la directrice de communication de la Région Nord Pas-de Calais :

« Cette quinqua aux origines hollandaises par son grand-père retrouve son pays d’enfance (elle a grandi à Arras). Après 22
ans dans le secteur social, elle a monté son agence de RP à Montpellier avant de devenir
directrice de la communication du Zénith, du Corum et du Parc des Expos puis de la mairie de Montpellier pendant 6 ans. Elle a ensuite rejoint Jean-Marc Ayrault à la communauté urbaine de Nantes en 2002. Depuis 2005, elle était dircom de la région Midi-Pyrénées. »

Autant dire une habituée des missions courtes durées…

Sud Motards vous laisse découvrir son autoportrait radio en cliquant sur la photo ;-)

NAO 2015 : 0 SIGNATURE…

Cette année encore, malheureusement, Sud Motards ne pourra cautionner tant sur le fond que sur la forme, cette Négociation Annuelle Obligatoire.

Après de trop longs mois de rappels à la loi et des obligations auxquelles est soumise la direction de notre entreprise, la « négociation » a été ouverte… virtuellement.

Virtuellement car l’ensemble des dispositions étaient déjà actées voire même mises en œuvre par la direction générale sans même que la négociation soit loyalement ouverte.

Pire, avant même l’ouverture de cette négociation, l’enveloppe budgétaire théorique de 1% de hausse de la masse salariale était largement explosée par le CODIR au grès des diverses formes de promotionnel discrétionnaire (primes, points, passages de classes, …)

NAO 15 Graph

Cet état de fait est inacceptable et témoigne du peu de cas fait des revendications portées par les organisations syndicales représentatives, et en particulier de Sud Motards dont aucune des revendications ne fut abordée.

Effectivement, non seulement AUCUNE des organisations syndicales ne suivra la direction sur ce chemin, mais pour Sud Motards, ces NAO auront aussi démontré un certain cynisme de la part de la direction en « négociant » une hausse hypothétique de 2 points pour les très bas salaires, ou en accédant à une revalorisation à hauteur de l’inflation, alors même que le PDG se voyait octroyer une hausse de revenu de 50 000€, soit 33% de « promotionnel » !

Pour l’ensemble de ces raisons, Sud Motards ne peut apporter de crédit à un éventuel accord.

NAO 2015 : un budget contraint par les engagements pris à l’insu de son plein gré

Lors de la réunion du 17 septembre 2015, Patrick Jacquot (PDG) a présenté et chiffré ses propositions. Il a expliqué être fortement contraint par les engagements pris par les membres du CoDir : augmentations individuelles, changements de classe et primes promotionnelles.

Or, en janvier, la direction annonçait aux syndicats que le CA avait limité la hausse de la masse salariale à 1%. Ce « 1% » tenant compte de l’acquis de la prime d’expérience (0,42%), le PDG nous invitait donc à négocier la répartition des 0,58 % restants. Notre position intersyndicale était claire : « Négociation : Oui, Humiliation : Non !« .

Nous apprenons aujourd’hui que les directeurs et chefs de services se « sont lâchés » ( »c’était la piste aux étoiles » dixit le PDG) et ont pris des engagements de versements promotionnels qui atteignent 1,66 % de la masse salariale (!), sans que le nombre de bénéficiaires ni les critères d’attribution ne soient connus.

En conséquence, le PDG impose la non-revalorisation de la valeur du point selon le montant de l’inflation, et propose en guise de SEULE compensation de la perte de pouvoir d’achat, d’ajouter 2 points aux plus bas salaires.

Les propositions de la direction sont :

* augmentations liées aux changements de classe : 0,72%

* augmentations et primes arbitrées par le CODIR : 0,32 %

* reconduction de la prime d’ancienneté « cadres » : 0,14 %

* primes promotionnelles ponctuelles : 0,62 %

* compensation de l’inflation pour quelques uns : +2 points (12 € bruts) pour les 153 salariés qui touchent moins de 2500 € bruts / mois : 0,18 %

* suppression de l’alignement du RMA classe 5 sur le plafond « sécu »

Nos syndicats ont rappelé que les 10 plus fortes rémunérations ont été augmentées de 10% en 2014 et qu’il n’est pas juste de toujours demander des efforts aux mêmes. Ils ont aussi rappelé que l’indemnité du PDG a été revalorisée de 50 000 € (+33%) au premier janvier dernier. Enfin, ils ont évoqué la crise sociale de janvier 2012 (débrayage d’une heure) et le slogan « L’inflation pour tous ».

Les revendications des organisations syndicales n’ont toujours pas été évaluées par la Direction.

Négociation : NON, Humiliation : OUI